Mobilisation et d’accompagnement des producteurs et productrices acéricoles du Québec en changements climatiques

Mobilisation et d’accompagnement des producteurs et productrices acéricoles du Québec en changements climatiques

 

Description sommaire du projet 

Depuis plus de 10 ans, les PPAQ sont engagés vers la voie des pratiques durables pour renforcer la résilience du secteur acéricole face aux changements climatiques tout en assurant le développement de l’ensemble de l’industrie. À partir des analyses du cycle de vie et bilans de GES annuels de la production du sirop d’érable au Québec réalisés par les PPAQ, un objectif de réductions de GES basé sur la science a été établi (réduction de 42% sur 10 ans d'ici 2030) afin d’engager l’ensemble des 13 300 producteurs dans cette voie. Les derniers résultats montrent une diminution des GES depuis 2019 (environ 20%) grâce à l’adoption de l’osmose inversée (pour près de 99% de la production actuelle) qui diminue les besoins d’évaporation. De plus, l’arrivée des évaporateurs à granules et électriques (près de 20% de la production actuelle), au profit de ceux à l’huile, ont réduit davantage les GES. À cela s’ajoutent des années de communication des PPAQ sur les enjeux climatiques à ses membres. Or il semble que la transition énergétique se soit stabilisée dans les dernières années et que des efforts plus importants soient à venir. Force est de constater que la tendance observée est insuffisante pour atteindre l'objectif; une concertation et une mobilisation collective de la filière est nécessaire pour y parvenir.

 

Les sources d’émissions de GES de l'industrie sont dorénavant mieux connues, notamment l’impact relié au bouillage par les évaporateurs. La décarbonation du secteur passe donc surtout par l’adoption d’évaporateurs sobres en carbone. Cependant, l'usage d'évaporateurs électriques n’est pas possible par tous (non-connexion au réseau électrique, coût d’acquisition trop élevé pour les petites productions, etc.). Ainsi, le recours à des évaporateurs modernes plus performants et un meilleur usage des carburants s’avère une autre voie de réduction des GES. Encore aujourd’hui, plusieurs érablières utilisent l’huile comme combustible. Les bilans annuels de GES étant faits a posteriori des périodes de production du sirop, ils suivent difficilement l’évolution technologique mise en place par les équipementiers. Aussi, la sélection repose souvent sur les coûts d’acquisition des technologies au détriment des impacts sur les changements climatiques. Un engagement des équipementiers dans la démarche est nécessaire pour assurer le lien entre l’utilisation idéale théorique et la pratique.

 

Il est difficile pour un producteur de connaître son bilan de GES, de le comparer à la moyenne et de comprendre comment agir. Le développement d'une plateforme web avec un calculateur dynamique des émissions de GES permettra de guider le producteur vers l’adoption de meilleures pratiques éco-performantes et de concerter l’industrie vers une méthode de quantification reconnue et systématisée à l’échelle de l’industrie.

 

Objectifs du projet 

  1. En permettant le calcul instantané des émissions de GES, les acériculteurs seront en mesure de mieux comprendre leur impact GES et plus enclins à agir là où ça compte. L’outil comportera du contenu sur les meilleures pratiques éco-responsables et de gestion durable des érablières; les acéricultures selon alors mieux au fait de ce qu’ils peuvent mettre en place. 
  2. Grâce à la diffusion de bonnes pratiques pour l’atténuation des GES, les acériculteurs seront plus outillés pour comprendre comment améliorer leurs décisions en matière de choix technologique et de gestion de leurs érablières.  
  3. L’utilisation d’un outil commun basé sur une méthodologie reconnue permet d’assurer une cohérence entre les bilans de GES pour l’ensemble de la production québécoise. 
  4. En mobilisant l’ensemble de la filière (acériculteurs, équipementiers et conseillers des clubs acéricoles) autour de l’outil, nous créons un forum où les freins et facteurs de succès dans la mise en place de pratiques structurantes et collaboratives peuvent être partagées et documentées pour permettre de lutter contre les changements climatiques de manière éclairée et efficace. 
  5. Le suivi de la trajectoire GES de la production acéricole au Québec par rapport à l’objectif de réduction de 4,2% par année basée sur la science est facilité par la centralisation des données dans un seul outil utilisé par l’ensemble des acériculteurs. Cela facilite également la collaboration des acteurs de la filière pour atteindre l’objectif de réduction à travers la mise en place d’actions concrètes et concertées. En rassemblant la filière autour de cet outil, nous répondons à la problématique de non-adhésion collective actuelle du secteur acéricole. 

 

Échéancier

2026

 

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